Ce soir j’ai vraiment le cœur en vrille
Mes yeux piquent brûlent et brillent
Toute la journée je me suis retenue
Je ne voulais pas me mettre à nu
Le regard des autres m’a transpercé
Quand mes pieds ne voulaient plus avancer
J’ai tendu la main, plus aucun geste
Il me semblait découvrir la peste
J’aurai aimé hurler toute ma douleur
A quoi bon évoquer cette peur !
De rester grande, indépendante
Me voilà toute gémissante
Je ravale mes pauvres larmes
Car je n’en veux pas comme arme
Il me semble encore sentir
Ce froid glacial en moi qui fait frémir
Qui pourrait comprendre, écouter
Je ne veux pas me faire consoler
J’avais encore tant de choses à faire
Je les ai cachées, que puis-je faire
Mon visage est tout paisible
Évidemmentce n’est pas visible
Aucune trace pour la détecter
Que des mots et des maux pour en parler
Mais lesquels de mots ?
peut être ces maux ?
Car au fond ce n’est que la fibro
2003