UN SOIR EN PROVENCE

Le ciel a allumé ses lumières

et planté son décor !

l’avenue lentement se déserte

les passants s’en vont sur le port.

J’aime ce moment ou tout change :

Le ciel, les couleurs, les êtres, les odeurs !

Le temps s’arrête pour changer de décor.

Assise sur ma terrasse je regarde les badauds

errer le long des berges en regardant les bateaux

une jeune fille est assise tenue par la taille

par son galant du moment les pieds dans le vide

la tête posée sur l’épaule de ce jeune homme charmant.

S’il savait ce bel adolescent ou est en ce moment

L’esprit de sa promise, il serait bien mécontent !

Elle vient de voir passer un beau voilier

dressant ses mâts, attendant le moment de les charger

de ses belles voiles claquant au gré du vent !

su ce bateau, un jeune fille , un joli mousse

cheveux au vent qui tient la barre fièrement.

Notre drôlesse est, mais vous vous en doutiez sûrement,

déjà à la barre de cette goélette ; La guidant

en suivant l’étoile la plus brillante que le ciel vient d’allumer,

Exprès pour elle ! Lui rendant son rêve vivant.

La nuit est belle la lune est presque pleine ;

Plus un bruit, que celui des vagues sur la coque

Et des oiseaux dans les haubans.

Tout à coup le bateau vire de bord et devient invisible du port !

Pauvre petite jeune fille, son rêve lui tourne le dos !

Elle reviens vers son galant, fataliste et se disant :

Qu’après tout mieux vaut un gentil galant

Qu’un bateau voguant au gré du vent.

2003