Amour de vacances, c'est fini!!

Voici ma lettre conçue comme réponse à une lettre d’adieu. La politesse oblige!

« Mon chou, mon très aimé, mon soleil, toi,

Je viens de recevoir ta lettre d’adieu. Je viens de cesser toute activité pour te répondre. Sans le réchauffement de mes mouvements les particules de mon âme se solidifient dans la glace. C’est justement le lieu d’où je t’écris. Il y fait froid, mais sa transparence me permet d’observer la lumière du soleil, ta lumière.
On se sépare déjà sans vraiment se connaître. Tu sais, les vieilles disent qu’à la naissance de quiconque, fut-elle princesse, pute, professeur ou blanchisseuse, les muses se donnent rendez-vous pour inspirer les talents de la petite et lui tracer le destin. A la mienne, elles ont murmuré: « Amour, amour, que l’amour soit ton destin! ». Seulement, une d’elle, la plus laide, jalouse de la beauté de la mère qui prévoyait la beauté de la fille, envieuse de la richesse de la famille, a ajouté: «… Amour, que tu ne le rencontres jamais!». Elle a été très inventive, cette muse méchante. Elle a fait installer des miroirs magiques, tout au long du chemin de la vie de la petite devenue femme. Et comment lutter contre l’amour si non par l’amour même, mais pas le vrai, le tendre, le chaleureux, celui du jardinier pour ses fleurs, mais l’autre; celui des promiscuités, des coins sombres, des vices malsains, des mains sales, des consciences perverses, des âmes séchées, des intérêts sans scrupules? A chaque pas, sur le trajet de ma vie, tout en regardant les miroirs magiques, j’apercevais des figures d’hommes et de femmes. Laquelle pouvait être la personnification de l’amour? De l’amitié sincère? Cette fille, qui n’était pas ni laide, ni méchante, ni sotte, qui était timide parce qu’on lui avait dit qu’elle est inculte et sans talent, avide d’amour, de cet amour absolu qu’elle ne savait pas définir, comment pouvait-elle discerner entre l’image réelle et la distorsion du miroir.
On se sépare sans vraiment se connaître. Je ne connaitrais jamais le parfum de ton corps, l’étincelle de tes yeux, si et comment ils changent de couleur, je ne saurai jamais quelles fleurs tu aimes, quels plats, quelle fruit, quel vin. Aimes-tu le chou? Es-tu câlin? Qu’en fais-tu des rayons du soleil? Toi, amour que je ne saurai jamais.

Moi »

Ecoutez la chanson inconnue de Johnny! elle remue les tripes

Camille

Comments

[cmaterre Arc-en-ciel]

Bonsoir chère Camille,
Ton texte est magnifique et bouleversant. Il m'a beaucoup émue...
La chanson est très belle aussi. Tout cela est si touchant.
Merci pour ce superbe partage.
Bisous,
Martine

[Françoise SIBILLE]

Merci à toi d'avoir pris de ton temps pour lire les textes passés
je t'embrasse
camille

[Evy]

Oui très belle chanson qui prend au coeur douce journée à toi bisous

[Camille]

un chanson toute nouvelle et un beau texte
bonne semaine
Camille