Comme un soleil qui allume toutes les fleurs
Tu as effacé en moi toutes mes peurs
Au bout de tes doigts les plus doux câlins
Ouvrent le ciel d’un merveilleux destin
Ces sens semblants à jamais oubliés
Avec amour tu les as réveillés
La porte de ton royaume tu m’as ouvert
Où tendrement nous nous sommes découverts
Mise à nu toi tu m’as trouvée belle
En toi mon cœur je me sens éternelle
Ton âme brillant sur nous comme un joyaux
Fabuleux voyage vers ce monde nouveau
J'errais solitaire comme un nuage
Qui flotte au dessus des vallées et des monts,
Quand tout à coup je vis une nuée,
Une foule de jonquilles dorées ;
A côté du lac, sous les branches,
Battant des ailes et dansant dans la brise.
Drues comme les étoiles qui brillent
E scintillent sur la Voie lactée,
Elles s'étendaient en une ligne sans fin
Le long du rivage d'une baie :
J'en vis dix mille d'un coup d’œil,
Agitant la tête en une danse enjouée.
Les vagues dansaient à leurs côtés ; mais
Elles surpassaient les vagues étincelantes en allégresse :
Un poète ne pouvait qu'être gai,
en une telle compagnie :
Je les contemplais mais pensais peu
Au présent qu'elles m'apportaient :
Car souvent,quand je m'allonge dans mon lit,
L'esprit rêveur ou pensif,
Elles viennent illuminer ma vie intérieure
Qui est la béatitude de la solitude.
Et mon cœur alors, s'emplit de plaisir
Et danse avec les jonquilles.
William WORDSWORTH
Traduction do poème The Daffodils,
publié en 1807
Nous fêtons ce jour notre amour
En renouvelant nos toujours.
Une célébration en or,
Cinquante ans de vie, un trésor
Magistral bouquet de tendresses,
De passion et d’exquise ivresse,
Témoignage d’abnégation,
De sacrifices, de pardons.
Cinquante années de mariage
Ne m’ont pas transformé en sage,
Mon cœur déborde de désirs
De toi, sans jamais s’affaiblir.
Ma ferveur toujours entière
Ne peut avoir de frontière,
Le temps je ne peux l’apprécier,
Que si nous sommes associés.
Mon cœur sans cesse s’est ployé
Aux exigences du foyer.
Trois enfants, toi, tu m’as offert
Sans nous imposer de transfert.
Viens ma chérie, prends-moi le bras,
Unissons encore nos pas,
Avançons vers notre destin
Sans appréhension, sans chagrin.
Demain sera un autre jour
Avançons sans autre détour,
Vers là-bas, vers notre horizon
Sans angoisse ni déraison.
Allons tous deux vers l’avenir,
Sans trop penser au devenir.
Avec tendresse adoration,
Et ma fervente admiration.
Inconnu beau et tendre
On rencontre un poème
sur les ailes de l'espoir
dans des milliers de je t'aime
quand s'ouvre la page du soir.
On rencontre un poème
sur les sentes du coeur
en priant pour Carême
dans les mains du bonheur.
On rencontre un poème
au pied de l'été flamboyant
en oubliant tous les anathèmes
quand le soleil rejoint son couchant.
On rencontre un poème
sur l'horloge du temps
dans une étoile scintillant diadème
quand des regrets soufflent avec le vent.
Serge LÉONARD