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25 novembre 2016 5 25 /11 /novembre /2016 15:28
KAFKA
kafmil

Mais, sous tes yeux que je vois jusqu'en plein jour, je peux tout supporter en serrant les dents : l'éloignement, la crainte, le souci, l'absence de lettres.

 

« La grande facilité d’écrire des lettres doit avoir introduit dans le monde — du point de vue purement théorique — un terrible désordre des âmes » écrivait Franz Kafka. L’auteur du Château prouve une nouvelle fois le plaisir coupable de s’immerger dans les correspondances d’un auteur, « véritable commerce de fantômes », dans lesquelles l’intimité la plus profonde est dévoilée au fil des mots. Franz Kafka rencontre Milena en 1919, qui se dévoilera être la première à reconnaître son talent en lui proposant de traduire le premier chapitre du Chauffeur. C’est dans cette reconnaissance que naîtra l’amour qui unira l’auteur à sa traductrice, véritable « incarnation de tous les fantasmes de reconnaissance par l’autre ». Il y aura quelques rencontres, mais rien d’engageant. Milena supporte mal la distance qu’applique Kafka à cette relation. Finalement les lettres s’espacent et la correspondance est rompue en 1923. Dans cette lettre, le voile posé sur le visage de l’homme torturé se lève, tout comme celui posé sur cet amour impossible.

 

 

Vendredi [16 juillet 1920]

Je voulais me distinguer à tes yeux, montrer de la force de caractère, attendre pour t’écrire, régler d’abord un papier d’affaires, mais la pièce est vide, personne ne s’inquiète de moi, c’est comme si on disait : laissez-le, ne voyez-vous pas comme il est plein de son sujet ? il en éclate. Aussi me suis-je arrêté au bout d’une demi-page, et je suis revenu vers toi, et je m’étends sur ma lettre comme je m’étais étendu près de toi dans la forêt.

Aujourd’hui je n’ai rien reçu, mais je ne crains rien ; je t’en prie, Milena, ne te méprends pas, je n’ai jamais peur pour toi ; si j’en ai l’air, et cela m’arrive souvent, ce n’est qu’une faiblesse, un caprice du cœur qui sait quand même parfaitement pour toi qu’il bat ; les géants eux-mêmes ont leurs faiblesses ; on assure même, je crois, qu’Héraklès a eu une défaillance. Mais, sous tes yeux que je vois jusqu’en plein jour, je peux tout supporter en serrant les dents : l’éloignement, la crainte, le souci, l’absence de lettres.

Quel bonheur ! Que tu me rends heureux ! Une partie plaidante est venue, figure-toi ! Je possède des parties plaidantes ! Cet homme m’a interrompu, j’étais furieux ; il avait une bonne figure toute ronde, aimable et correcte à la fois — une correction d’Allemand du Reich —, il a eu l’amabilité de prendre des plaisanteries pour des solutions officielles, mais, que veux-tu, il m’avait dérangé, je ne pouvais pas lui pardonner. Il a fallu ensuite se lever pour le mener dans d’autres services, mais c’en était déjà trop pour toi, bonne Milena : juste au moment où j’allais le faire, le garçon m’apporte ta lettre, et je l’ouvre dans l’escalier. Juste ciel, j’y trouve une photo, autrement dit une chose inépuisable : une lettre qui raconte une année tout entière, une lettre qui relate l’éternité. Et c’est une photo excellente, elle ne saurait être meilleure. Une pauvre image, mais on ne devrait avoir le droit de la regarder que le cœur battant, avec des larmes dans les yeux ; pas autrement.

Voilà encore un étranger dans mon bureau !

Je poursuis : je peux tout supporter, avoir toi dans mon cœur, et si je t’ai écrit une fois que les jours passés sans lettre de toi sont effroyables, ce n’était pas vrai, ils n’étaient qu’effroyablement lourds, le bateau était lourd, il avait un effroyable tirant d’eau, mais il flottait quand même sur tes ondes. Il n’y a qu’une chose, Milena, que je ne puisse supporter sans ton aide expresse, c’est la « peur », je n’en ai pas la force, je ne peux même pas la regarder tout entière, c’est un monstre qui m’entraîne sur les eaux.

Ce que tu me dis de Jarmila est justement une de ces faiblesses du cœur ; c’est quand ton cœur cesse un instant de m’être fidèle qu’il te vient une pensée de ce genre. Sommes-nous donc encore deux en ce sens ? Ma peur serait-elle tellement autre chose que la crainte d’une masturbation ?

Nouvelle interruption encore ; je ne pourrai plus écrire au bureau.

La grande lettre que tu m’annonces risquerait presque de me faire peur si celle-ci n’était si rassurante. Qu’y trouverai-je ?

Écris-moi tout de suite si l’argent est arrivé. S’il était perdu, je t’en enverrais d’autre, et si celui-ci se perdait à son tour, d’autre encore, et ainsi de suite, jusqu’à ce que nous n’ayons plus rien et qu’ainsi tout commence enfin à être normal.

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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 14:55
COMME UN POISSON

 

 

Comme un poisson dans l'eau

Je vogue dans tes mots

Qui dansent avec la nature

Nous en offrant les fruits mûrs

Tu sais si bien y verser

La force, la joie et la beauté

De ton âme si généreuse

Qui ne demande qu'à être heureuse

Que tous tes vœux soient exaucés

Et t'emmènent vers ce chemin doré

Que tu décris en images

Pour nous emmener dans ton voyage

 

Élisabeth

 

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24 novembre 2016 4 24 /11 /novembre /2016 13:18
crèche après la messe de minuit

crèche après la messe de minuit

Les fêtes de Noël, appelées fêtes calendales, commencent le 4 décembre avec la Sainte-Barbe et se terminent le 2 février, avec la chandeleur. Une période de 40 jours où se mêlent traditions chrétiennes et païennes.

 

La Sainte-Barbe

  • Blé de la Sainte-Barbe © HOCQUEL A. / coll. ADT Vaucluse Tourisme

 

On sème ce jour-là des grains de blé et lentilles dans des soucoupes recouvertes de mousse fraîche – ou de coton hydrophile -, arrosées d’un peu d’eau. Les grains germés vont donner de jolies pousses vertes, qui symbolisent la moisson future. Si, le 25 décembre, les pousses sont généreuses, la récolte sera bonne. Sinon, les moissons sont pauvres.

 

Les soucoupes ornent la table de Noël et la crèche.

 

C’est souvent au même moment que les santons sortent de leur sommeil d’une année pour retrouver le buffet ou la table qui serviront de décor.

Petits et grands partagent ce moment de confection de la crèche – dont l’origine remonte à Saint-François d’Assises, et qui ne sera démontée que le jour de la Chandeleur - ; un pont par ici, une maison par là, le petit peuple coloré des santons s’anime : la nativité - sauf l’enfant Jésus -, « Lou Ravi » -qui lève ses bras au ciel en signe d’admiration-, Mireille et Vincent, Lou Pistachié – qui conduit son âne chargé de blé - , Bartomio – l’incorrigible ivrogne qui offre une morue séchée à Jésus - , le pêcheur, le tambourinaire, l’ange Boufarrèu avec sa trompette qui annonce la venue de l’enfant Jésus…

La tradition veut que chaque année, l’on ajoute un nouveau santon à la crèche.

 

Cette période qui précède Noël, aussi appelée Avent – elle commence le 4ème dimanche avant Noël -, est chérie par les Provençaux qui aiment à flâner sur les marchés de Noël, salons des santonniers ou assister aux nombreux concerts, veillées et pastorales – qui content la marche de Joseph pour trouver un abri et la pieuse dévotion au nouveau-né - qui animent la région.

 

Le 24 décembre, on célèbre le Cacho-Fio, on partage le Gros Souper et les 13 desserts, on assiste à la Messe de Minuit.

 

Le Cachio-Fio

  • Cachio Fio © ABRY H. / coll. ADT Vaucluse Tourisme

 

Il est précédé par le rite de la bougie ; l’aïeul de la famille choisit une bougie parmi celles que l’on a éclairées dans la maison et la présente à toute la famille. Si la flamme se courbe, la récolte sera bonne, si elle reste droite, elle sera maigre.

Ensuite, l’aïeul et le benjamin de la famille vont allumer la bûche de Noël, le Cacho-Fio, issue d’un arbre fruitier et soigneusement choisie quelques semaines auparavant ; mais avant de livrer cette bûche aux flammes, ils répandront par trois fois du vin cuit sur la souche en chantant : « Alègre, Diou nous alègre Cacho‑fio ven, tout ben ven ; Diou nous fagué la graci de veïre l’an que ven, Si sian pas mai que siguen pas men » - Tout vient bien, Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient ; si nous ne sommes pas plus, que nous ne soyons pas moins.

 

La bûche livrée à l’âtre éclairera et réchauffera la maison, où l’on s’affaire à la préparation du Gros Souper et de la Table Calendale.

 

La Table Calendale

  • Table calendale © HOCQUEL A. / coll. ADT Vaucluse Tourisme
  • 13 desserts © BISET V. / coll. ADT Vaucluse Tourisme
  • Table calendale © HOCQUEL A. / coll. ADT Vaucluse Tourisme

 

Elle doit être dressée sur 3 nappes posées les unes sur les autres, comporter 3 chandeliers, pour commémorer la Trinité et l’on met toujours un couvert de plus, la part du pauvre.

 

Il est temps de partager le Gros Souper ! C’est en fait un repas maigre composé de chou-fleur, cardons, céleri, artichauts servis à l’huile d’olive pressée ou à l’anchoïade. Point de viande, mais du poisson : de la morue séchée ou salée ou l’alose du Rhône.

 

Les 13 desserts

Ils symbolisent la Cène et clôturent le repas : nougat blanc et noir, la fougasse – appelée aussi Pompe à Huile-, les fruits confits, les dattes, les mandarines, les 4 mendiants – les noix, amandes, figues sèches et noisettes qui représentent les 4 ordres religieux majeurs - , du raisin, des pommes, des pruneaux.

 

Il est alors l’heure de partir pour la Messe de Minuit ; avant de partir, la tradition veut que l’on relève les 4 coins des nappes pour empêcher les esprits de venir souiller la table.

 

La Messe de Minuit

Son origine remonterait au Vème siècle, elle est toujours précédée d’une veillée où sont chantés les « Noëls », cantiques Provençaux dont les plus célèbres furent écrits au XVIIème siècle par l’Avignonnais Nicolas Saboly.

 

Certaines messes sont également précédées de la cérémonie du pastrage ou présentation de l’agneau, où le berger présente au prieur un agneau de lait, qui le prend dans ses bras ; le berger conte son voyage pour venir jusqu’ici offrir son adoration. Jadis, l’on venait à la suite déposer une offrande – poissons, fruits, légumes -, chacun ayant à cœur d’offrir ses meilleurs produits.

 

La messe est célébrée avec ferveur ; si aujourd’hui, elle est dite en Français, il subsiste quelques communes de Provence où la messe est également en Provençal, comme à Brantes ou Séguret.

 

Au retour de la messe, l’enfant Jésus rejoint la crèche et l’on termine la soirée autour des 13 desserts.

 

L’on patiente ensuite jusqu’au 6 janvier, Jour de l’Epiphanie, l’apparition des rois mages. Ce jour-là, on déguste en Provence le royaume – une brioche en forme de couronne - aux fruits confits, et dans les autres régions la galette feuilletée à la frangipane.

Les fêtes calendales sont ainsi closes.

 

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23 novembre 2016 3 23 /11 /novembre /2016 15:09
un film très drôle

 

Des prestations sur mesure pour reprendre votre vie en main.

Notre but est d'utilité publique : sauver des personnes malheureuses, en souffrance ou simplement dans l'ennui. Nous leur apportons une chance unique : REVIVRE !

«Grâce à Love is Dead, partez et reprenez votre vie en main !».

Visitez le  site rupture pour tous et découvrez les services.

Témoignage

RupturePourTous

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22 novembre 2016 2 22 /11 /novembre /2016 14:50

 

 

 

l’embêtant c'est l'arthrose,

L’embêtant

et pourtant !

Au premier bouton de rose

je me sens rajeunir

Même si les os me trahissent

Les trésors de mon jardin

me ravissent

 

L’embêtant c'est l'arthrose

l’embêtant

et pourtant !

J'ai de la chance il me reste mes yeux

pour contempler les fleurs

mes narine pour les sentir

Mon mari pour les cueillir !

 

L'embêtant c'est l'arthrose

l'embêtant

et pourtant !

 

J’entends le clocher de l'église

qui sonne toutes les heures

pour tous ces petits bonheurs

Merci la vie

 

29/01/2015

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20 novembre 2016 7 20 /11 /novembre /2016 14:47

 

 

Je veux vous dire ce qui fait ma joie.  

La satisfaction du travail bien fait

La certitude d’avoir accompli ma tâche                  

selon le meilleur de mes capacités.

 

Le sentiment d’être aimée et appréciée par les miens,

l’impression de répondre à leur attente et aspiration profonde.

L’observation de certains beaux gestes qui se vivent.

Le simple sourire d’un enfant

 

La poignée de main d’un ami.

Le merci d’un inconnu.

Le regard reconnaissant d’un collègue de travail,

La joie d’un être cher, etc..

Les expériences sont bien simples mais elles rendent heureux.

Si j’attendais les grands événements qui sont d’ailleurs si rares, dans une vie

J’ai la conviction que je ne serais pas  souvent heureuse ...

Qu'elle est ton expérience à toi?

 

 

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17 novembre 2016 4 17 /11 /novembre /2016 15:17

AUJOURD HUI

 

Aujourd'hui pour mon anniversaire

ma mère ne m'a pas oubliée

Dieu! que c'est il passé

tous les ans c'est la même affaire

elle m'appelle à une autre date!

l'ennui c'est que mon adorable mari

doit faire la conversation car je ne parles pas

enfin si je parle mais je n'ai qu'un filet de voix

et elle qui a 94 ans est sourde comme un pot

car elle refuse de mettre ses prothèses

le pauvre Alain n'est pas très à l'aise

bon elle a appelée, ne m'a pas oubliée

comme toujours  cette année

on verra pour l'anniversaire d'Alain 

c'est le 2 du mois prochain!

bon elle est comme elle est

j'ai pardonné mais pas oublié

alors merci maman de ton appel

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15 novembre 2016 2 15 /11 /novembre /2016 10:41
lettre pour St EXUPERy
 

Lettre de Consuelo à Antoine de Saint-Exupéry : « Tu créeras, mon amour, ta rose et de la vie. »

Consuelo, née Suncín-Sandoval, est une artiste et peintre salvadorienne. Elle rencontre Antoine de Saint-Exupéry en 1930 à Paris. C'est le coup de foudre. Ils se marient dès l'année suivante. Mais Saint-Exupéry est engagé dans l'aéropostale, expérience relatée dans Vol de Nuit, et doit très souvent s'absenter de leur domicile new-yorkais. Alors Consuelo lui écrit, nuit et jour, pour que son aviateur de mari la lise une fois de retour sur la terre ferme. Compagne attentive de l'écrivain, distante par les kilomètres mais non par le cœur, elle est sa « rose », et aussi la rose du Petit Prince
La lettre suivante, écrite il y a 70 ans, n'a rien perdu de sa fraîcheur sentimentale et de ses accents à la fois candides et enflammés. Elle est d'autant plus touchante que l'on connaît le dénouement de l'histoire : l'écrivain-aviateur est porté disparu en Méditerranée à l'été 1944. Sa mort n'empêchera pas Consuelo de continuer à écrire ses lettres passionnées.

1943

Hier je vous ai envoyé une lettre, bien tendre, mais pleine de taches d’encre. J’ai toujours sur ma table une lettre pour toi, jamais finie, jamais envoyée, qui veut dire seulement que tu es présent, bien près de moi. Ainsi je te parle de tout quand je m’afflige, quand je m’angoisse de cette dure absence, qui dure toujours, toujours comme dans les contes cruels des Mille et une nuits… Les saisons passent sans ton retour.

À West Port, je t’ai écrit de ma petite maison de campagne, le petit chat affamé est venu me réveiller par une nuit fraîche, et il a été si heureux de boire du lait et moi j’étais si heureuse de pouvoir lui en donner, de le réchauffer. […] J’ai reçu un coup de téléphone de notre bon [André] Rouchaud, me disant que j’ai peut-être une chance de t’envoyer un petit cadeau, un petit paquet de Noël.

Alors j’ai couru à New York toutes les boutiques. Ah ! pourquoi n’ai-je pas trouvé un petit miroir magique ? Ainsi en le frottant, tu aurais pu m’avoir près de toi, quand tu l’aurais voulu ! Je voudrai aussi trouver une machine à écrire qui ne fasse pas de fautes de grammaire comme je peux en faire… cela m’agace beaucoup. Quelle différence quand je lis tes douces et bonnes lettres, mon chéri, mon chéri… […]

Chéri, serons-nous ensemble pour la fin de l’année ? Ah ! Dieu sera bien bon pour moi, pour nous deux… et jamais plus l’on ne se fera de peine. Tout ce que tu feras sera bien fait et je sais que rien ne me fera de mal. Je souffre tant de ton absence et du danger moral qui te guette… Tu as été très fatigué, très éprouvé, il faut que tu gardes une provision de force pour tes vieux jours. Pour ton grand travail…

Tu sais, mon Tonnio, c’est la première fois que tu vas t’asseoir avec la conviction de faire de la lumière pour les autres, alors tu seras calme et très beau, et tranquille auprès de ta femme, et tu finiras auprès d’elle en rayon d’or… Je prie le ciel pour que tu ne sois pas découragé, attristé de tant de malentendus sur la Terre.

Mais tu es réellement grand, Tonnio, et tu es jeune, mon mari, tu ne ramasseras pas les petites choses de la vie, les restes, tu créeras, mon amour, ta rose et de la vie. Tu es un vrai mage de la beauté et tu sais faire tant de bien aux autres, tu leur apprendras à aimer la vie, malgré la grande difficulté que tu as à marcher parmi l’humanité qui est une vraie pâte à former et tu la voudras plus pure, plus sûre.

Je vous fais des compliments, mon époux, qui ne sont pas des compliments mais des vérités qui me sont difficiles à dire personnellement : quand tu es inquiet, parce que tu donnes tant de toi dans tes livres, garde-toi bien de tout mal, de toutes les douleurs morales […]. Je ne veux pas que tu sois marqué, toi, par des choses laides.

J’accepte volontiers ta lutte, dans le désert, dans tes avions, cela n’a pas été toujours facile, n’est-ce pas, mon amour, mon enfant chéri ? Tu vois, le ciel nous aime, je crois que toi et moi nous sommes un cas : des enfants protégés par Dieu. Même le mal de nos natures folles et ardentes ne nous a pas tués.

Alors, chéri, pense à tout ce que tu as à faire, et combien il y aura de joies pour ta rose, ta rose vaniteuse qui se dira : « Je suis la rose du roi, je suis différente de toutes les roses, puisqu’il me soigne, me fait vivre et qu’il me respire… » Et je te raconterai les nuits des dangers et les nuits des larmes et les nuits d’espoir à attendre mon roi… Et je renaîtrai, et j’embaumerai tout mon entourage pour qu’on me sache sa sacrée vrai rose, sa belle rose. Ta rose… Ah ! je t’écris à la machine, parce que je ne pourrai jamais t’écrire aussi vite avec ma plume, ma main tremble trop quand je suis émue.

Amour, que je te dise combien je supplie le Ciel de me laisser un peu de vie et de jeunesse pour aller à ta rencontre… La joie que tu me donnes en me disant que je suis toujours ta Pimprenelle embaumée. Ah ! je veux bien l’être ! Alors comme je le désire tant, je serai telle que vous me voulez. Je crois, chéri, pour la première fois depuis bien longtemps, qu’il n’y a que moi dans ton cœur, pour aujourd’hui, pour demain, pour la vie… Tu es mon grand miroir, mon seul pays… L’idée contraire me paralyse, m’empêche de respirer. Je ne pourrais souffrir des malentendus entre vos et moi.

Je vous aime, je vous aime, mon amour.

Votre Pimprenelle,

Consuelo

 

 
 
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13 novembre 2016 7 13 /11 /novembre /2016 14:47
Petite bafouille

 

À vous à qui mes poèmes semblent trop tristes,

Soyez réaliste !

Ne connaissez-vous personne, dont le cœur déraisonne ?

Des gens tellement blessés, que même la vie, en elle-même,

ne peut plus émerveiller ?

À ceux qui pensent "Je m'en fous !"Je leur dis : "Attention !.....

car demain ce pourrait être ... vous !"

Personne n'est à l'abri du désespoir, ni d'une route remplie de noir.

Moi je cherche à leur rendre l'espoir ! on ne peut comprendre ce phénomène,

Qu'après l'avoir vécu soi-même. On ne peut les juger, seulement les aimer !

Y mettre tout son cœur, pour qu'à leur tour, ils connaissent enfin le bonheur !

Si tu as besoin de réconfort et que ton cœur ne cesse de crier,

Alors ce poème t'est destiné. Ne perds pas espoir, cesse de broyer du noir !

Il y a une route dans ta vie où l'amour et l'amitié n'attendent que toi

pour t'illuminer ! Oh ! Je la vois là-bas, elle n'attend que toi...

marche vers elle sans dévier ! Marche vers cette route qui t'est destinée,

Et moi, avec toi, je me réjouirai !!!

Si j'ai pu mettre du baume sur ton cœur,

Je serai heureuse éternellement pour toi mon cœur…

Allez va ! La route de la vie te tend les bras !

2004

Petite bafouille
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12 novembre 2016 6 12 /11 /novembre /2016 11:39
Cela fait bientôt quatre ans que Lilaine a perdu son mari,
et encore maintenant, elle déprime;                                                           
elle porte le deuil et elle pleure son homme 
comme s'il était mort hier.
                                                          
Sa fille l'appelle souvent et lui conseille de se changer les idées, 
de revoir du monde, etc..
Un beau jour quand même, Germaine se décide à sortir, 
mais problème, elle connaît très peu de monde.
                                                          
Sa fille saute sur l'occasion  et lui dit tout de suite:                                                           
" Maman,  je connais quelqu'un que tu dois à tout prix rencontrer.
Il est parfait. "
            
Alors un rendez-vous est pris entre Lilaine et le Monsieur.
Et, coup de chance, les deux se plaisent et décident de se revoir.
Au bout de six semaines de sorties ensemble, 
ils décident de partir en week-end à deux à la mer... 
                                                                                                                    
Lorsqu'ils se retrouvent tous les deux dans la chambre de l'hôtel,
Lilaine se déshabille et se retrouve toute nue,
sauf qu'elle garde une petite culotte de dentelle noire.
Elle dit alors à son amoureux: 
                                                                                                              
" Tu peux me caresser les seins et tout mon corps, 
mais sache qu'ici bas (pointant son pubis) je suis toujours en deuil. "
                                                         
La nuit suivante, c’est le même scénario.
Lilaine se retrouve en petite culotte de deuil 
devant son amoureux qui lui est en tenue d'Adam...
avec une érection du tonnerre de Zeus,
laquelle est couverte par un préservatif noir ! 
                                                        
Lilaine le regarde alors, étonnée, et demande: 
                                                                                                                
Dis-moi, qu'est-ce que c'est que çà ?
Un préservatif noir ? "
                                                                                                                    
Le gars:                                                           
" Ben oui, je viens présenter mes condoléances... "

 

petite blagounette un peu osée
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Présentation

  • : BIENVENUE-CHEZ-CAMILLE
  • : Je souhaite avant tout en faire un endroit convivial, ou vous aurez envie de revenir.Avant d'être invalide moteur à 80% je faisais plein de choses j'aimerai les partager avec vous. Je souhaiterai que vous y preniez la parole, que vous vous sentiez chez vous. Je souhaite de la gaité,de la culture,de la drôlerie, et un partage de ce que vous aimez. Je suis ouverte à tout et à tous.
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